Quand les feuilles tomberont.
Oui c’est vrai, l’automne est une période compliquée.
Cette saison symbolisant la mort, nous invite à laisser de côté les choses du passé qui ne nous servent plus, les transformer ou tout simplement les jeter.
Elle nous invite à prendre du recul sur ce que nous avons vécu en faisant une pause pour renaître à nouveau, plus fort.
La difficulté première de cette transition serait de lâcher prise sur la situation. Il est plus facile de se concentrer sur nos actions menées, de se créer des objectifs à atteindre pour continuer d’avancer.
Mais la digestion est pourtant nécessaire et elle demande à revenir à l’immobile tout en laissant nos peines s’exprimer.
Pourtant ce schéma mécanique que nous nous sommes programmé semble nous faire tenir. Il nous maintient dans un certain que nous pourrions imaginer demain.
Puis nous réalisons que notre âme marquée n’a pas pu oublier et qu’elle ne pourra pas constamment retenir. Car souvent elle repleure ces chagrins contenus et la douleur revient, parfois sans prévenir.
Même si nous voulons fuir, nous ne pouvons lutter contre ce cœur blessé qui appelle à crier. Alors même si c’est dur, que la peur renaît, il faut laisser sortir, revivre pour accepter.
Ressentir n’est pas simple, non, c’est même très compliqué, car pour aimer autant il faut un jour pleurer. Acceptons que nos vies soient ainsi vallonnées car plonger aussi bas est l’unique seul chemin pour qu’un jour notre cœur soit encore éclairé.
Nous sommes tous des guerriers qui partons au combat dont le but final est de trouver la paix. Mais cette grande querelle, qui provoque en duel nous même face à nous même, durera sur longtemps, éprouvant notre cœur pour qu’encore il se meurt.
Car mourir est la seule solution pour renaître. Tout comme le phénix renaît de ces cendres, faisons de nos malheurs le terreau de notre bonheur.
Le rythme change, les couleurs se dorent et le climat transite lui aussi vers un froid bien plus fort.
Alors préparons la saison qui suivra, en offrant à notre corps cet espace, où il pourra s’exprimer en toute honnêteté, sans filtres, sans barrières. Arrêtons de nous enchaîner et vivons nos émotions comme si nous voulions les écouter réellement, que nous voulions les entendre, les comprendre.
Laissons tomber les feuilles et retrouvons-nous nus, prêts à en faire de nouvelles.
Celles qui seront tombées nourriront nos racines, mais il faudra du temps, laisser passer une saison, pour accueillir en nous de plus jolis bourgeons.
Patiente et résilience seront les mots qui régiront notre acceptation et nous verrons enfin renaître en nous la lumière, pour l’apprécier, dans chaque parcelle de notre corps à nouveau éclairée.